Copenhague

Déjà une semaine que je suis rentrée de Copenhague et dans 3 jours je pars pour Stockholm (non je n'ai pas de vacances ici! juste pas beaucoup de cours... ce qui ne veut pas dire pas beaucoup de travail !)... donc il est temps de vous raconter les 4 jours passés là-bas !

Après avoir traversé le pont de l'Öresund avec le train (assez impressionant...), nous voici au Danemark !

Première étape : se rendre à notre logement... en fait on louait pendant trois nuits un petit studio appartenant à une Danoise qui vivait dans l'appartement sur le même pallier... plutôt un bon plan puisqu'on était assez indépendants (cuisine, salles de bains...) et en plein centre-ville !

Qui dit un autre pays scandinave, dit aussi une autre couronne pour monnaie : les billets de couronnes danoises ressemblant à des billets de Monopoly, ça valait bien une petite photo :

On a eu de la chance... grand ciel bleu pour notre arrivée ! Ce qui, il faut l'avouer, joue beaucoup sur l'impression que l'on a d'une ville.

Première impression sur Copenhague : ça ressemble à une capitale (pas comme Oslo!) mais ça reste à taille humaine (pas comme Paris!) et surtout : les vélos sont vraiment omniprésents... encore plus qu'en Suède... les pistes cyclables sont vraiment des autoroutes à vélos !

Ci-dessous la Rådhuspladsen (comprenez la place avec l'hôtel de ville) :



Borsen, l'ancienne Bourse de Copenhague à l'architecture assez impressionnante :

Nyhavn, le petit canal plein de charme... apparemment très vivant en été! Les terrasses étaient toujours là fin octobre... au Danemark comme en Suède, les terrasses restent mais des couvertures polaires font leur apparition sur les chaises... peut être suffisant pour l'automne mais pour l'hiver... ça reste à voir !

Ci-dessous le palais royal (et oui le Danemark aussi est une monarchie constitutionnelle !). En réalité cette photo n'est qu'une partie du palais royal puisque c'est en fait une place avec trois palais identiques... mais mon appareil photo ne fesant pas de photos à 360 degrés...

Comme toutes les grandes villes de Scandinavie, Copenhague a beaucoup d'espaces verts. La fontaine ci-dessous se trouve à l'entrée d'un parc non loin de la fameuse petite sirène...

Et oui vous venez peut être de le découvrir la fameuse petite sirène est vraiment petite ! et bien qu'un peu excentrée du centre-ville de Copenhague, elle reste le symbole de la ville...
Elle a en fait été commandée en 1909 par Carl Jacobsen, le fils du fondateur de Carlsberg (la bière !) après qu'il ait assisté à un ballet (inspiré du fameux conte de fée) au théâtre national ! Il voulait que la première ballerine soit le modèle, mais celle-ci a refusé de poser nue... elle a donc juste servie de modèle pour la tête et c'est la femme du sculpteur qui a servie de modèle pour le reste du corps ! (et oui mon blog est aussi destiné à vous apprendre des anecdotes qui feront tout leur effet lors d'un dîner avec des amis!)


Mais surtout je maîtrise les enchaînements puisque nous arrivons maintenant à la visite de la brasserie Carlsberg ! Pour la petite histoire, les locaux historiques de Carlsberg (où se situe le musée) se trouve sur une petite colline de Copenhague et le fils du fondateur, Carl (si vous avez bien suivi, vous le savez déjà !) pensait que c'était une montagne, d'où le nom que son père a donné à la bière : Carlsberg (traduction littérale du danois : la montagne de Carl !).

Maintenant que vous avez de la matière pour vos dîners, quelques photos de la brasserie Carlsberg (la production de la Carlsberg a été délocalisée -pas en Chine, mais toujours au Danemark!- il y a 2 ans, mais certaines Tuborg -autre marque du groupe Carlsberg- sont produites dans ces bâtiments) :


Le musée a la plus grande collection de bières du monde (certificat du Guinness des Records à l'appui). Certaines ont pas mal pris la poussière : pour les bières, ça doit être comme le vin, certaines doivent se bonifier avec le temps, alors que d'autres tournent...

En tout cas pendant la guerre le groupe Carlsberg avait déjà un service marketing efficace avec une campagne de publicité qui présente les qualités nourissantes d'une bière en les comparant à celles du pain et de la pomme de terre :

Si vous avez bien suivi mon explication autour de la statue de la Petite Sirène, vous comprendrez aisément pourquoi il y en a une autre dans les jardins de la brasserie Carlsberg... bon celle-ci est un peu détournée à des fins commerciales !

And last but not least, quand on paie l'entrée du musée Carlsberg, on a le droit à la dégustation de deux demis parmi différentes sortes de Carlsberg et Tuborg (pas très bons pour les touristes asiatiques qui titubent déjà après deux demis...) :

Le lendemain, le soleil étant de retour sur Copenhague, nous avons de nouveau arpenter la ville à pied (je ne l'avais pas précisé, mais évidemment le jour où nous avons visité la brasserie Carlsberg il pleuvait des cordes...d'où le choix du musée !).

Première destination : Christianshavn, un quartier (en fait un îlot) pas très éloigné du centre-ville, plein de charme avec ses canaux (surtout sous un grand ciel bleu !) :

Vor Frelsers Kirke (littéralement l'Eglise de Notre Sauveur) avec sa fameuse flèche en spirale... elle est actuellement en rénovation, donc pas possible d'y monter ou de visiter l'Eglise... il faudra revenir !

Comme Oslo et Göteborg, Copenhague est doté d'un opéra flambant neuf se trouvant à l'extrémité de Christianshavn (ça doit être la dernière mode en Scandinavie... pourquoi pas !) :

Mais la plus célèbre partie de Christianshavn est un endroit qui s'appelle "Christiana" et qui est en fait une "Commune libre"! Je n'ai malheureusement pas de photos à vous montrer car les photos y sont interdites...

AVERTISSEMENT AU LECTEUR : GRAND TOPO SUR CHRISTIANA : là ça fera vraiment effet lors de votre prochain dîner, surtout si vos amis sont des anciens hippies ! bon après faut avoir le courage de lire mon résumé provenant de Wikipédia mais personnellement je trouve l'histoire de cette commune libre assez fascinante!

PASSEZ AU PARAGRAPHE SUIVANT SI CA NE VOUS INTERESSE PAS...

"Christiania est auto-gestionnaire et a été fondée en septembre 1971 par un groupe de squatters, de chômeurs et de hippies, c'est une rare expérience libertaire historique toujours en activité! Le groupe fondateur comportait une cinquantaine de personnes. Une crise aiguë du logement régnant alors à Copenhague, en quelques années la population dépassa plusieurs centaines de personnes pour se stabiliser aux alentours du millier, l’hiver. Au sein de Copenhague, Christiania est une zone très étendue et très belle, un peu comme si à Paris les Invalides avaient été squattés ; elle comporte un lac et de nombreux arbres. Plus d’une cinquantaine de collectifs divers exercent des activités industrielles, artisanales, commerciales, culturelles, sanitaires, théâtrales, etc. Christiania possède son jardin d’enfants, sa boulangerie, son sauna, son unité d’éboueurs/recycleurs, ses bulldozers, sa fabrique de vélos, son imprimerie, sa radio libre, un atelier de restauration de poêles anciens, un autre de restauration de voitures anciennes, son propre cinéma et une foule de bars, restaurants et lieux de spectacles. Les égouts de Christiania ont été rénovés et agrandis par les Christianites eux-mêmes.

Au moins une cinquantaine d’enfants sont nés à Christiania et y ont été élevés. Curieusement, au moins jusqu’en 2006, la proportion approximative d’un tiers de femmes pour deux tiers d’hommes n’a jamais changé.

L’histoire de Christiania est agitée, l’événement le plus dangereux ayant été la « JunkBlokaden » de 1979 au cours de laquelle Christiania a expulsé les vendeurs et les usagers de drogues dures, l'héroine principalement, qui menaçaient sa survie. Les plans officiels de suppression ou transformation de Christiania ont été nombreux, mais la plupart n’ont eu aucun effet, au moins jusqu’au milieu des années 1990. Les Christianites insistent sur le fait qu’aucun individu n’est à lui seul responsable de la survie ou du succès de Christiania.

Les relations économiques ordinaires ont cours à l’intérieur de Christiania, qui n’a jamais réussi à devenir matériellement indépendante du monde extérieur. Plusieurs collectifs d’habitation pratiquent un partage modéré de certaines ressources matérielles, et de nombreux collectifs d’activité travaillent sans but lucratif, voire sans rémunération.
Christiania entretient un dialogue conflictuel sans fin avec les autorités pour maintenir sa propre existence. Celle-ci est largement due au fait que détruire Christiania signifierait, pour les autorités, trouver un relogement pour un millier de personnes. En outre, plusieurs centaines de Christianites bénéficient d’aide sociale, qui a été fixée a un niveau particulièrement bas pour les résidents de Christiania ; si ceux-ci étaient relogés, le coût des prestations qui leur sont versées augmenterait considérablement.

Un autre conflit oppose les autorités gouvernementales à la commune libre : la libre vente de cannabis qui représenterait un marché de 26,8 millions d’euros par an selon la police. Le 4 janvier 2005, les stands de vente de cannabis sont finalement détruits par leur propriétaire (sans pour autant arrêter le commerce qui continue encore aujourd’hui mais de personne à personne) pour persuader le gouvernement de laisser la ville libre continuer d’exister.

Dans un mouvement général de normalisation et d'uniformisation du pays, le Premier ministre libéral-conservateur décide de s'attaquer au «cas» Christiana, accusée de favoriser le trafic de drogues. 1er janvier 2006, la ville a perdu son statut spécial de communauté alternative. Le 19 mai 2007, 35 ans après la naissance de Christiania : une première maison est détruite. La démolition entraîna une vive protestation qui dégénéra en conflit avec la police."

Notre impression sur Christiana a été vraiment mauvaise, on s'est vraiment sentis mal à l'aise dans cette "commune libre" qui n'en est plus une : je vous confirme que la drogue (douce à ce que j'ai pu voir !) circule toujours de main à main... mais surtout l'ambiance est vraiment très particulière... c'était vraiment très sombre pour un après-midi ensoleillé... il est clair qu'aujourd'hui Christiana est très loin de l'utopie de départ...!

Après ce bref passage à Christiana (mais il faut vraiment y aller pour voir ce que c'est) direction les jardins du château de Rosenborg pour profiter des dernières minutes de soleil...

Nous étions donc là paisiblement assis sur un banc lorsque mon chéri a décidé de me faire la plus belle surprise de ma vie (en tout cas jusqu'ici!)! (je pense qu'à l'heure qu'il est la plupart d'entre vous sont déjà au courant...)

C'était vraiment un moment surréaliste... j'en ai les larmes aux yeux rien qu'en écrivant ces lignes... encore merci et rendez-vous dans quelques temps pour célébrer ça!